Vendredi dernier, 8h52. Texto de Chéri reçu à la descente du bus :
J’ai entendu un gros boum, des pleurs. J’étais en train de changer Amel, je l’ai posée par terre les fesses à l’air et je suis allé voir… Voila le résultat..
La tour de CD est tombée, amortie sans sa chute par une petite table qui était à côté. Heureusement car Isaq était juste en dessous, il a reçu un coup sur la tête quand même et quand l’étagère est tombée de la table il a eu un pied coincé dessous. Grosse frayeur donc mais plus de peur que de mal. Cette tour, je me disais depuis quelques jours qu’il fallait la déplacer car il a tendance à escalader tout et n’importe quoi quand il veut attraper quelque chose qui l’intéresse. Je ne sais pas combien de phrases j’ai commencé en disant «Il faudrait» depuis qu’ils sont nés, je ne les compte plus.
Me revoici encore à parler de la sécurité de la maison et de l’attitude de nos enfants, les deuxièmes et troisièmes pour ne pas les nommer.
Du fait de notre histoire, j’ai du mal à appeler Adil notre «aîné» et Amel et Isaq ne sont pas notre «deuxième» puisqu’ils sont deux et que dans la fratrie ils sont nos troisième et quatrième enfant. Quand je parle des différences entre aîné et deuxième, j’ai pris l’habitude de dire qu’Adil est notre «grand» et Amel et Isaq sont les «bébés suivants». Et ces bébés suivants nous en font voir de toutes les couleurs.
Cette nouvelle mésaventure de notre petit dernier m’amène à me poser beaucoup de questions. Nous avons beau nous dire que nous élevons tous nos enfants de la même manière, que nos principes ne changent pas avec les différentes naissances, je pense qu’inconsciemment on fait certaines choses différemment. Et eux aussi sont différents c’est évident.
Avec Adil, nous avons été habitués à un enfant sage, très gentil, sensible et plein d’humour. Je n’ai pas le souvenir de bêtises répétées de sa part, il a tenté des choses bien sur mais on lui disait plusieurs fois qu’il n’avait pas le droit ou que c’était dangereux et il passait à autre chose. Il faut dire qu’il était tout seul à gérer, donc plus facile pour nous qui étions deux.
Avec nos petits derniers, c’est une tout autre histoire. Il y a entre eux une sorte d’émulation qui fait qu’ils vont toujours chercher à faire pareil, ou pire mieux. Il y a clairement un leader en la personne d’Isaq mais sa sœur n’est pas du tout en reste. Nous avons pourtant l’impression de leur fixer les mêmes limites qu’à Adil mais nous sommes complètement dépassés.
Ils sont deux et se motivent l’un et l’autre c’est sûr mais ça ne peut quand même pas tout expliquer ? Sommes nous devenus plus laxistes, un peu moins fermes ? Quand je vois tous les objets divers et variés que nous avons dû ranger, cacher, descendre à la cave tout simplement parce qu’on n’arrivait pas à leur faire comprendre qu’ils ne devaient pas y toucher, je me dis qu’ils sont quand même sacrément fortiches ! Nous sommes moins inquiets aussi, on se met moins la pression par moment, on prend les choses de façon beaucoup plus cool, on rigole souvent de leurs bêtises après coup.
Ils ont 17 mois. Ils vont encore changer, grandir. Nous aussi, avec eux, par eux, grâce à eux. Alors on continue, avec la ligne de conduite qu’on s’est fixée, en ne relâchant pas la pression sur les choses qui nous paraissent importantes. On apprend encore tous les jours, à les connaitre et à comprendre comment ils fonctionnent. Ce n’est pas facile car on se remet beaucoup en question. Mais c’est tellement beau une grande famille…






A notre retour de la maternité, nous donnions donc le bain le matin, un jour Amel, le lendemain Isaq. Je ne vous cacherai pas qu’il nous est déjà arrivé de laver 2 jours de suite le même bébé, laissant l’autre bébé avec ses plis du cou fermentés. On les baignait dans une petite baignoire en plastique et c’était bien pratique. Nous avions également trouvé une super table à langer pliable d’appoint qui reste dans la salle de bain, tout était réuni pour faire de ces moments des instants de détente. Les bébés aimaient déjà beaucoup le bain. Durée du «trempage», pas plus de quelques minutes, juste de le temps de rincer le savon et de goûter aux joies de la trempette.
Dès qu’ils ont été en âge de tenir dans le transat de bain (outil oh combien pratique), nous sommes passés à la grande baignoire. Bain toujours en alternance pour les Twins, avec encore quelques petits ratés. C’est à cet âge que nous sommes passés au bain le soir, avec en tête l’idée de les fatiguer un peu pour la nuit. Ca fonctionnait, mais pas toujours, il ne faut pas rêver non plus ! Avec le transat de bain, il faut bien veiller à toujours «arroser» bébé qui n’est pas totalement immergé dans le bain et qui risque de se refroidir rapidement. La durée du bain n’excède pas 5 minutes. Et bien sur, on ne quitte pas bébé des yeux une seconde.
i acheté un anneau de bain. Avec son petit gabarit et le temps qu’il a mis à s’asseoir, nous ne l’avions pas utilisé pour Adil. Amel a bien tenu dedans rapidement, nous sommes donc passés au bain en commun, tous les jours. C’est aussi à cette occasion que je me suis rendu compte que je pouvais enfin savonner le dos de ma fille (ouhhh la mauvaise mère). La durée du bain a de ce fait là bien augmenté et c’est devenu un vrai moment de jeu. Les petits commençaient à attraper les jouets du bain, ils rigolaient quand ils s’éclaboussaient mutuellement, le bain devenait cet instant d’échange et de rigolade vraiment intéressant. Sans pour autant les fatiguer plus que ça certains soirs. C’est à cet âge qu’Adil s’est parfois joint à eux

À cet âge, Amel et Isaq se mettaient debout tout seuls, ils ne tenaient plus en place dans les sièges de bain, nous sommes donc passés au stade «bain en free style». Quelques glissades, plusieurs sueurs froides mais beaucoup de fous rire. Adil se joint encore à eux bien souvent, ce qui me fait parfois dire des choses improbables comme «Lâche le zizi de ton frère !» ou encore «Non, on ne lèche pas les pieds de sa sœur !». Il y a également quelques ratés, pour ceux qui seraient passés à côté, je vous rappelle le fameux bain de l’horreur 











