Petite précision, cette section de la série s’applique aux parents ayant des jumeaux (ou des petits rapprochés) plus un enfant. (ou deux ou trois ou mais vous êtes fous !!!)
Quelque fois, quand arrive le premier enfant, on se dit qu’il est temps de changer de voiture. Au revoir la 3 portes, peu pratique il faut bien l’avouer quand il s’agit de caler à l’arrière un siège auto puis le bébé dans ledit siège auto. Il faut aussi songer à la place que prendront les affaires du bébé en question, donc choisir une voiture avec un coffre plus grand, pour pouvoir y ranger la poussette, les courses ou même le lit parapluie quand l’envie folle de découcher et d’aller passer du bon temps ailleurs vous prend.
Quand arrive le deuxième enfant, bien souvent, on garde la même voiture, il suffit de rajouter un siège auto à l’arrière. La place est suffisante pour un donc pour deux ça devrait le faire, surtout que en tant que parents rodés au classique « on se charge beaucoup moins pour les suivants » on gère plus facilement niveau logistique quand arrive le petit deuxième.
Là où ça se complique, c’est quand on passe de un siège auto à trois, en neuf mois seulement. Les joies de la gémellité. De façon tout à fait terre à terre, quand on nous a annoncé qu’il y avait deux poches, deux placentas et deux bébés dans mon ventre, j’ai assez rapidement pensé à la question de la voiture. Nous avions eu la chance, ou le nez creux, d’agrandir l’appartement quelques mois plus tôt, la question du déménagement ne se posant pas, nous avons jeté nos principales inquiétudes en matière logistique dans l’achat de cette nouvelle voiture.
Pour résumer, 3 sièges autos à l’arrière = 3 vraies places assises sinon ça ne rentre pas !
Entre superstition et manque de temps, nous avons gardé notre voiture précédente pendant 3 mois après la naissance des jumeaux. Nous n’avons pas fait de long voyage et avons très peu utilisé la voiture pendant ce temps. Le peu de sorties que nous avons faites étaient assez épiques. Et ce n’était pas une petite voiture, une berline classique, une Toyota Corolla. Un bébé devant dans un cosy, l’autre bébé derrière dans son cosy aussi, Adil dans son siège à l’arrière également et Maman (la plus mince des deux adultes), coincée écrabouillée entre les deux. Pour aller faire les courses à Vélizy ça tient, pour aller passer quelques jours chez Papi et Mamie ce n’était même pas la peine d’y penser.
Nous avions envie de garder la même marque car nous en étions très contents, nous avons donc acheté une Toyota Verso, qui a trois vrais sièges à l’arrière et même deux sièges en plus dans le coffre. Non pas qu’il trotte dans nos esprits l’envie d’un ou deux autre bébé. Juste pour le côté pratique si jamais on a besoin de places en plus, pour emmener une personne assez zinzin pour oser voyager avec toute notre bande.
Pendant les premiers mois, jusqu’à 9 mois environ, nous avons utilisé les cosys comme siège auto. Pour le côté pratique, ils se clipsent sur la poussette, se déclipsent très facilement, s’attachent aussi rapidement dans la voiture et les bébés étaient très à l’aise dedans. Dos à la route comme il est préconisé dans la plupart des recommandations aussi. Nous avons acheté des sièges auto Groupe 0+/1, qui s’utilisent en dos et en face à la route. Après un test vers 7 mois, nous sommes revenus aux cosys car il n’était pas du tout pratique d’installer les bébés dans ces sièges que nous avions mis à l’arrière.
Quand ils ont atteint le poids de 9 kg, nous sommes passés en siège auto face à la route. Je sais que les recommandations actuelles font l’éloge du « dos à la route » le plus longtemps possible mais on a toujours trouvé beaucoup plus pratique le fait de les voir pendant les trajets.
- L’arrière de la voiture devient alors le domaine des enfants, pas de place pour autre chose. Nous avons essayé deux combinaisons :Le siège auto de grand au milieu, les deux des jumeaux sur les côtés : pratique pour installer les bébés mais impossible pour le grand de passer pour accéder à sa place
- Le siège auto du grand d’un côté, un des jumeaux au milieu et l’autre du côté restant : pratique pour le grand qui monte facilement, pratique pour installer un bébé, mais séance de contorsion pour mettre à sa place celui du milieu, surtout s’il n’est pas disposé à s’assoir, ou s’il dort au moment de le sortir de la voiture (c’était ça aussi le côté ultra pratique des cosys quand ils étaient tout bébés). Les bébés n’ont pas de siège attitré, c’est comme dans la poussette, on échange, on inverse, tout le monde est content comme ça.
Pour résumer, 3 sièges auto dans une voiture, c’est :
- Dix minutes (minimum) d’installation à chaque voyage
- Des moments câlins entre frères et sœur
- Un ongle cassé ou une manucure fichue à chaque « attacher/détacher» la ceinture du siège du grand car le siège du milieu est bien sûr posé sur l’attache
- Une visibilité réduite dans le rétroviseur et une déconcentration dès qu’on y jette un œil parce qu’on voit super bien les bébés grâce au rétroviseur spécial famille nombreuse de la Toyota Verso
- Dix minutes (minimum) de sortie de la voiture à chaque voyage
- L’appel à chaque départ pour vérifier que tout le monde est bien là et qu’on n’a oublié personne sur l’autoroute
- La bonne excuse pour dire aux auto-stoppeurs « Désolée, pas de place » alors que même avant on n’en prenait pas
- Des kilomètres de calme quand tout le monde dort derrière
- Des kilomètres de stress quand tout le monde pleure derrière
- Des kilomètres de panique quand deux enfants sur trois vomissent derrière
- 12 kilos de miettes de Savane, Palmito et Barquettes de Lu sur la banquette arrière, 27 bouchons de Pom-Potes par terre, des ballons de baudruche éclatés, des petites voitures… Un inventaire à la Prévert à chaque nettoyage, ce qui arrive deux fois dans l’année, pas le temps, #teammultiples forever !
Mais 3 sièges auto dans une voiture, c’est avant tout le bonheur d’avoir une famille nombreuse, bonheur que nous savourons jour après jour maintenant depuis 18 mois !