La dernière semaine d’août je peux :
Laisser les télécommandes posées sur la table basse.
Choisir le menu en ouvrant le frigo, à 20h.
Faire tourner une seule lessive en sept jours.
Regarder Cat’s Eye en VO à 18h un dimanche soir.
Recevoir des photos d’eux et les trouver changés.
Être réveillée par le radio réveil et seulement par lui.
Faire un tour dans leurs chambres, tous les soirs avant de dormir.
Compter 15 photos dans la pellicule du téléphone, pas plus.
Boire un café chaud au petit déjeuner.
Aller aux toilettes sans tirer le verrou.
Passer l’aspirateur un matin et trouver le sol encore immaculé le lendemain soir.
Lire le journal tranquillement le temps que le café refroidisse.
Sortir avec les copines et leur donner rendez-vous à 19h.
Pour une fois arriver la dernière à la soirée entre copines (Coucou Glad !)
Aller donner mon sang, un soir de la semaine.
Écouter le silence.
Compter les dodos avant leur retour.
Prendre le bus de 8h02 pour partir.
Prendre celui de 19H17 pour revenir.
Et enfin, me lever le jour de leur retour et sourire.
Peut-on déjà parler de rituel ? Notre petit arrangement, qui tient maintenant depuis deux ans est bien rodé. Les enfants passent tout le mois d’août en vacances. Pour y arriver et leur permettre d’avoir quatre semaines complètes au grand air, nous prenons chacun trois semaines de vacances, nous en avons deux en commun et une en solo à la maison pendant laquelle nous travaillons. Cette semaine là, on souffle, on se détache de cette parentalité du quotidien qui est parfois souvent étouffante et usante. Cette semaine je l’attends, je la savoure, je la regrette parfois quand un vendredi soir de novembre à 18h25 je voudrais qu’ils soient tous déjà au lit. Cette semaine, je l’aime !