Le chaton d’Esther, dernier né des Éditions 2 pies tant mieux est sorti le 7 octobre dernier. Je vous avais déjà parlé de cette petite maison d’édition bretonne dans un billet sur le livre Saint Michel et le Dragon. Après le succès de ce livre, Charles Jeanne écrit avec Le chaton d’Esther un second livre empli de tendresse et de poésie, toujours dans la collection des Contes de Jeanne.
Une petite fille laisse tomber son chaton dans une rivière. La peine que provoque sa disparition parvient jusqu’au Père éternel qui, fatigué de supporter la misère du monde, décide de prendre des vacances. Durant son absence, il va confier son trône à Lucifer.
Voici un conte tout en douceur, dans lequel le terme universel du bien et du mal est abordé du point de vue de Dieu et du diable. Dieu est fatigué d’absorber les souffrances des hommes, il est las des peines causées par Lucifer. La disparition de ce petit chaton et la douleur qu’elle a infligé à Esther et sa famille est de trop. Ce livre ouvre plusieurs axes de discussion. Le bien peut-il être sans le mal ? Sans l’un ou l’autre, l’équilibre peut-il subsister ? La peine d’un enfant est-elle plus difficile à supporter que celle d’un adulte ? J’ai lu ce livre d’une traite, intriguée par cette histoire plutôt originale, bien écrite et largement abordable pour les enfants. Je pense malgré tout que mon fils est un peu petit pour en saisir toutes les nuances. J’ai aussi un peu de retenue à l’idée d’aborder avec lui le sujet de la religion qui me met un quelque peu mal à l’aise. Nous n’abordons pas vraiment ce sujet à la maison et je pense que ce livre est destiné aux enfants qui ont déjà des connaissances sur le sujet, Dieu, Lucifer et les apôtres.
Les illustrations sont particulièrement soignées, j’adore ce style tendre et délicat, aux couleurs douces et aux traits fins.
Le chaton d’Esther
Collection : Les contes de Jeanne
Texte : Charles Jeanne
Illustration : Anne-Cécile Boutard
Maquette : Sylvain Calvez
24 pages – 6,90 €
Parution : 7 octobre 2016
Livre offert, merci à Nicole et Charles.