On a beau être prévenus, quand une, deux puis trois nuits blanches arrivent après des mois de tranquillité ça fait drôle. Et quand, après cela, les couchers redeviennent aussi chaotiques qu’à une période que nous pensions révolue, il y comme un doute qui s’immisce en nous, parents confrontés au sommeil en dent de scie de nos bébés. Et on prend peur. On se demande si un retour en arrière vers ces mois de galère nocturne est possible. Toute la confiance en nous que nous avions (re)gagnée en suivant la thérapie du sommeil est-elle sur le point de s’effondrer ?
Bizarrement, ces nouvelles péripéties de la nuit sont apparues quelques jours après le changement d’heure, comme au printemps dernier, tiens tiens… Ça a commencé par une première nuit blanche d’Amel pendant les vacances. Nous avons câliné, donné à boire, répété encore et encore que ce n’était pas le matin et que c’était encore l’heure de dormir rien n’y a fait. Rebelote quelques jours plus tard, avec à la clé le réveil le réveil de son frère et de belles colères incompréhensives à 3h30 du matin, à l’heure où tous les bruits sont amplifiés, où tout semble démesuré. Deux nuits de suite, la même histoire. Nous nous sommes couchés le troisième soir avec la crainte de voir le «cirque» recommencer et puis non, ça s’est calmé comme c’est venu.
Par contre, le soir même, c’est le coucher qui s’est transformé en représentation. Pleurs, cris, coup de fesses dans la porte. C’est bruyant, très bruyant. La voisine m’a dit que son mari pensait que quelqu’un faisait des travaux dans l’immeuble ! Nous avons résisté, en appliquant les méthodes pour un coucher serein. C’est plus facile quand on sait comment faire, même s’il faut un temps d’adaptation comme la première fois. Et la demoiselle a fini par s’endormir derrière la porte, nous empêchant par la même occasion de rentrer dans la chambre pour la coucher. Quand ça veut pas, ça veut pas ! Cela aura duré trois soirs.
C’est court quand on y pense, mais suffisamment long pour nous faire prendre conscience que nos soirées calmes et nos nuits complètes, on y tient énormément. Ce bref retour en arrière nous a rappelé à quel point le sommeil des enfants et des parents était un bien précieux, à soigner et à préserver un maximum. Est-ce-qu’on peut tout mettre sur le dos du changement d’heure ? Il en prend plein la figure déjà mais je pense réellement que c’est ce fichu passage à l’heure qui a tout décaler ma petite poupée. Ou alors, comme le dit souvent ma copine Kid Friendly, c’était une tentative d’arnaque au nain. #Arnaconain pour ceux qui connaissent. Car il faut savoir que le bébé teste régulièrement ses parents, pour tout, tout le temps, à chaque saison.
Et vous, vous dormez ?