Voici ma première participation aux rendez-vous des blogs de la Team Multiples. Vous vous demandez surement ce que c’est que cette nouvelle équipe, c’est tout simple. De nombreux parents de jumeaux et jumelles blogueurs se sont réunis sur Facebook, pour échanger sur la gémellité et sur notre quotidien de papas et mamans de multiples. Chaque mois, un thème est proposé pour un billet. Jusqu’à présent le temps me manquait pour participer et aujourd’hui je suis donc ravie d’aborder le sujet du mois et de partager avec vous mon vécu sur « Papa ou Maman de jumeaux dans le monde du travail ».
J’ai repris le travail quand Amel et Isaq avaient onze mois. En tout, je me suis arrêtée dix-huit mois, entre le début de mon arrêt maladie et la fin de mon congé parental. Dix-huit mois qui sont passés très vite mais pendant lesquels j’ai pleinement profité, de ma grossesse, de mon grand garçon même si ce n’était pas évident car bien fatiguée et un peu mise au repos forcé à un moment. À la naissance des bébés j’ai bien sûr adoré l’idée que je ne reprendrais pas le travail tout de suite. Les angoisses créées par l’approche de la reprise n’ont pas eu de prise sur moi et ça a nous a permis à tous les cinq de vivre les premiers mois des enfants de façon très détendue. Je mets la réussite de l’allaitement (dont je vous parlerai dans le prochain RDV Blogs #TeamMultiples) pour une grande partie sur cette belle opportunité d’avoir pu rester si longtemps auprès de mes bébés avant de reprendre le travail.
Dans notre esprit, je reprendrais le travail si les enfants avaient une place en crèche. Ce qui n’a pas été le cas à notre grande surprise. Après de nombreux calculs, une grande réflexion, une profonde révision de mes aprioris sur les autres modes de garde que la crèche, nous avons finalement décidé de prendre une auxiliaire parentale, soit une nounou à domicile, comme une garde partagée, rien que pour nous. Le coté financier nous a poussé à choisir cette option, faire garder ses enfants revient cher mais arrêter de travailler fait également perdre beaucoup d’argent et d’avantages. Nous avons trouvé une personne tout à fait adorable, sur les recommandations de collègues/voisins et c’est le coeur un peu lourd mais l’esprit léger que j’ai repris le chemin du travail par un beau lundi de septembre 2014.
Je ne pense pas qu’être parent de jumeaux et travailler soit différent d’un autre parent qui travaille. Contrairement à la maison, mes tâches au travail ne sont pas doublées, et fort heureusement ! Je ne me sens pas plus fatiguée quand je rentre le soir que quand je rentrais quand Adil était petit. Je n’ai pas l’impression d’avoir plus à faire, ni d’avoir plus d’avantages ou d’inconvénients. La gémellité n’a rien changé finalement. Avec les jumeaux, tout est question d’organisation, travailler en étant parent de jumeaux est pareil. Un des gros avantages de la garde à domicile c’est que les enfants sont déjà à la maison quand on rentre le soir et ça c’est vraiment appréciable et facilite grandement l’organisation. Quand les enfants sont malades, la Nounou les garde à la maison, pas de journée enfant malade à poser, c’est également un côté fort agréable de la garde à domicile.
Bien sûr, au début de la reprise, les enfants me manquaient. Notre petite vie bien rythmée me manquait aussi. Aller chercher Adil à 16h30, jouer, vivre ensemble était génial et à aucun moment je ne me suis lassée. Le lien social du travail ne me manquait pas non plus, j’avais commencé à user et abuser des réseaux sociaux, les utilisant comme lien dans lequel je recevais beaucoup, et tout ceci me suffisait amplement. Et ils ont grandi. Et nous avons découvert la fatigue liée aux jumeaux qui prennent pleinement conscience de toutes les possibilités qui s’offrent à eux deux. Quand ils sont tout bébés, c’est une fatigue toute différente. On ne dort pas beaucoup, on donne vingt tétées par jour, on change une quinzaine de couches, on câline, console, berce deux bébés. Ce sont des gestes presque mécaniques. Mais quand ils grandissent, leurs caractères s’affirment, ils testent plein de chose et là, c’est dur. On tâtonne, on essaye. Et quand on a eu un enfant comme Adil avant, on ne sait vraiment pas pourquoi eux, ils n’écoutent pas. On ne comprend pas non plus pourquoi ils font autant de choses que leur grand frère ne faisait pas. À un moment, il y a eu comme une transformation, ils sont devenus un peu terribles. Et c’est là, que j’ai pleinement apprécié de pouvoir aller au travail.
J’affectionne les moments de ma journée au travail, où je peux faire les choses dans le calme. Le silence du bureau, la plupart du temps. Ne pas avoir à ramasser de jouet qui traine. Pouvoir aller aux toilettes sans avoir quelqu’un derrière la porte qui dit vingt-sept fois Maman. Lire un article de journal d’une traite, sans une seule interruption. Manger chaud. Passer tout un repas sans un verre renversé à table. Terminer de déjeuner sans avoir à ramasser des coquillettes/du riz/des petits pois par terre. Prendre un café sans un bébé sur les genoux, et le boire chaud, le café. Des petits détails, il est vrai, mais tellement importants quand on passe du temps avec ses enfants et qu’on a envie, à un moment, de voir, de faire autre chose.
Retrouvez les autres participations des parents blogueurs de la #TeamMultiples :
Être Twins Mum au boulot sur le blog de Maman Double Mixte
Maman travaille : Équilibriste ? sur le blog de Twins And Us
Être TwinsMum @Work : mode d’emploi sur le blog de Wow Mum
Et ma vie professionnelle dans tout ça sur le blog de Coup Double
maman double mixte says
aller au travail reste une tite bouffée d’air et de calme rapport au speed de la maison. ca c’est sur!!!
Nins92 says
Oui, quand on a la chance de ne pas trop être stressé par le monde professionnel ça devient un vrai plaisir 🙂
Coupdouble says
C’est vrai que le calme et le silence font un bien fou !!! Allez, faut que je retrouve vite ! 🙂
Nins92 says
Je suis bien d’accord ! Vite vite un nouveau travail 🙂