Hier soir, quand j’ai récupéré mon petit loulou au centre de loisirs, j’ai vu l’animatrice venir vers moi en me disant «On vous a expliqué ce qu’il s’est passé ?». Je n’avais pas encore vu mon petit bonhomme, caché dans le coin dinette de la garderie. Donc j’ai commencé à ressentir un frisson… Euh non ? «Eh bien dans la cour, Adil s’est fait mal, ils étaient en récréation et il s’est cogné la tête.» Adil arrive à ce moment là et en effet, belle bosse et belle égratignure sur le front.
Depuis la rentrée de septembre c’est la troisième fois que je le retrouve avec un bobo assez important pour qu’on m’en parle directement. Je ne parle pas des petits bleus aux genoux ou des mini coupures sur les mains.
1er bobo : Premier jour d’école complet, je récupère mon loulou et la maitresse (que je n’avais rencontré que la veille) me sort un magnifique «Il aime bien embrasser les murs votre fils !»
2ème bobo : Jeudi dernier, je récupère mon petit cœur avec une belle griffure sous l’œil, peau à vif et tout et tout… Personne pour m’expliquer ce qu’il s’était passé mais comme Adil parle bien, il m’a raconté. C’est mademoiselle S. la mordeuse-grifeuse-pousseuse de la classe qui a voulu lui «arracher son œil». Il me dit que ce jour là, mademoiselle S. était vraiment très vilaine, elle a embêté la gentille C. aussi et elle a été punie. Le lendemain, la maitresse me raconte, s’excuse et me dit qu’ils ont un peu de mal à gérer mademoiselle S. par moments. Elle me dit aussi qu’Adil est «trop sage, trop gentil» et elle lui explique qu’il faut se défendre. Lui trouve que pleurer, se faire câliner puis rapporter est une bonne façon de se défendre.
3ème bobo : Hier. Ils faisaient une course dans la cour, il était presque arrivé et entrainé par son élan, il est tombé tête la première et s’est cogné par terre…. Son commentaire «J’ai presque gagné, j’étais le premier avant de tomber !» Pas plus choqué que ça donc. Ce matin la maitresse avait l’air plus touchée que lui, elle était vraiment désolée.
Je ne critique en rien l’attitude des enseignants ou des animateurs du centre de loisirs. Les enfants, ça bouge, ça court, ça saute partout. Ça se bagarre, ça joue au super héros. Ça fait du bruit aussi, beaucoup de bruit alors je comprends que la surveillance pendant la classe ou la récréation ne soit pas à 100% efficace. Et puis nous avons vu pendant la fête de Noël de l’école à quel point nos petits enfants adorés peuvent se transformer en terreurs, en meute, en groupe de voyous quand ils sont ensemble, heureux de s’amuser. Dix minutes dans cette salle remplie de leurs éclats de rire et de leurs cris ont réussi à faire passer les maitresses, maitres et animateurs pour des héros du quotidien !
Ce que je trouve un peu dommage par contre c’est que ces petits bobos ne soient pas soignés. A chaque fois, on a juste mis un glaçon sur les bosses ou nettoyé sa plaie à l’eau savonneuse. A la maison, dès qu’Adil a commencé à se déplacer, nous avons acheté des granules d’Arnica et une crème contre les bosses. Ce sont des médicaments efficaces et je trouve dommage qu’ils ne soient pas autorisés à l’école. Principe de précaution, aucun médicament ne saura être administré aux enfants dans l’enceinte de l’école, exception faite pour les traitements contre l’asthme. Je les trouve là, les limites… Même si mon loulou, avec ou sans bobos, c’est le plus beau !